Le Piémont ... et une certaine idée du Bonheur.
Récemment j'ai entendu une émission de radio qui traitait du bonheur. D'éminents sociologues expliquaient qu'une des problématiques majeures de la société actuelle était cette idée qu'une vie, pour être réussie, devait être une vie heureuse.
En gros il se distillait dans la société l'idée d'une "obligation au bonheur" qui pousserait les gens à des attitudes inadaptées (sur-consommation entre autre ...). Les récents sondages comparatifs de "niveau de bonheur par pays" venaient corroborer leurs propos ...
Alors que je viens de passer une nouvelle semaine formidable dans les Hautes vallées Piémontaises, je me pose de nouveau la question de savoir ce que je cherche là-haut. Parce qu'en réalité mon métier n'est lié qu'à cela : essayé modestement de donner du bonheur aux personnes qui m'accompagnent.
Et lorsque je vois ce qu'on trouve là-haut, il ne subsiste aucun doute : il s'agit bien de bonheur !
Mais il s'agit d'un bonheur particulier, un bonheur simple, presqu'inconscient.
Je pense qu'avant de demander à quelqu'un si il est heureux, il faudrait peut-être lui demander ce que c'est pour lui le bonheur, il faudrait même peut-être le lui expliquer.
Le bonheur, ne peut être anticipé ni planifié, au risque d'être déçu. Le bonheur est quelque chose qui s'attrape, et qui se relâche, c'est une idée, une envie, une curiosité. Le bonheur n'est jamais acquis, il passe, comme nous passons là-haut. Il laisse juste quelques traces dans la neige, éphémères.
Le bonheur n'arrive qu'en prenant le risque de le perdre, comme l'amour ... et la vie.
Prenons donc ce risque, à chaque instant, attrapons les sourires, illuminons les regards, profitons de ces moments magiques qui s'envolent si rapidement.
Vivons, mais vivons vraiment ... au risque de nous perdre en rêvant d'un bonheur qui n'arrivera jamais !
Vue sur la plaine du Pô depuis le Passo di Vanclave, le premier jour.
En montant au colle del Ciarbonet.
Mélèzes givrés.
Gabi ...
En descendant du colle di Bellino, le troisième jour, nous découvrons une vallée vierge de toutes traces ... Bonheur, Liberté, et une boule au fond du ventre.
La simplicité d'une trace.
Christine ...
Seuls et heureux.
Un passage plus délicat vers le bas ... mais dieu que c'est beau !
Gérard descend de la punta de la Battagliola, le quatrième jour.
Et Pascal aussi.
Charlène ...
Gérard'jump !
Eric'jump !
Mais comme toute bonne chose a une fin, le dernier jour nous verra passer le col Agnel dans le brouillard et la tempête! (sic)
Merci à Charlène, Annick, Christine, Gérard, Gabriel, Eric et Pascal pour cette idée d'un bonheur partagé !