Aimer sans concessions !
Nous n'allons là haut que pour le bonheur d'en descendre.
Nico Brun dans le couloir est du Chaberton.
Parfois, lorsque les souvenirs se rappellent à nous comme autant de vagues incessantes, nous nous revoyons sur les pentes de la belle, nous nous revoyons l'effleurer, la caresser avec humilité et avec un bonheur indicible.
Ce bonheur pourtant il faut aller le chercher, s'en donner l'occasion, et puis l'étreindre avec fougue.
Oui, je pense que c'est ce qui me plait là haut, cette étreinte sans concessions, car si l'on doute, si l'on ne croit pas en nous même et en l'autre, cet élément bien vivant qu'est la montagne, si on ne s'engage pas avec l'ardeur nécessaire, nos pieds dérapent notre coeur s'emballe et la chute devient imminente... et je ne veux pas tomber... alors j'aime, sans concessions.
Dans le Chaberton, et les virages deviennent des fils nous reliant à la vie...
Nico dans le couloir ouest du Guiau, Névache en bas.
Dans l'est du Chaberton.
Ce couloir, Jeanno en avait rêvé depuis des années, il nous en parlait souvent, mon frère m'en avait parlé aussi, il y a longtemps. Les conditions exceptionnelles ce 19 mai nous ont permis de réaliser ce rêve partagé, on ne partage bien que ce que l'on aime...