Porteurs du temps
Une cordée arrive au sommet du Pelvoux.
La vie nous confronte à un choix récurent : courir après le temps qui passe ou le prendre, l'embrasser, s'en servir comme d'un réconfort chaleureux.
C'est d'ailleurs ce choix qui détermine en partie notre route : exister par la somme de ce que nous voudrions avoir ou par ce que nous sommes, ce qui nous crée, ce qui nous fait aller de l'avant ?
Et lorsque nous choisissons de prendre le temps, alors tout devient possible.
Olivier et Cécile ont commencé l'alpinisme il y a 5 ans. Ils ont pris le temps de cumuler les expériences, le temps d'apprendre, le temps d'avoir envie.
Avec eux, la semaine dernière, nous avons couru sur les arêtes des Hautes-Alpes, à la rencontre du soleil et du vent. Avec eux, nous avons contemplé la vie qui passe et nous nous sommes confondus avec elle : s'élever avec le jour qui se lève, redescendre avant que les derniers rayons ne disparaissent, marcher, grimper, sans autres contraintes que celles que la nature nous impose.
Avec eux, je me suis rendu compte qu'on ne peut se battre contre le temps.
Parce qu'à bien y réfléchir nous faisons partie intégrante du cycle de la vie, parce qu'à bien y réfléchir, nous sommes tous porteurs du temps qui passe.
En sortant du couloir Coolidge, sur la traversée du Pelvoux.
En descendant le glacier des Violettes.
Dans les rochers avant la traversée engagée sous les séracs des Violettes, on surplombe la Glacier Blanc.
En montant vers la traversée de la Barre des Ecrins.
Dans la première longueur donnant accès à l'arête Est de la Barre des Ecrins.
Plein gaz sur le Glacier Blanc !
En redescendant de la traversée ...
En montant vers la Tête des Toillies, dans le Queyras, troisième volet de notre trilogie.
La traversée de la Tête des Toillies est une course grandiose, avec toujours le Viso en toile de fond.
Le sommet.
Bravo à Olivier et Cécile et merci d'avoir cru en mes idées !!!