Trilogie 2016 : Semeur de rêves

Publié le par Paul Bonhomme

Trilogie 2016 :  Semeur de rêves

Au départ, des idées, des idées pleines de rêves. Des rêves comme semés au fil des idées, encordés.

Et puis un sens, une signification, un besoin de créer autre chose.

Un univers, mon univers.

Celui auquel je crois profondément, fait de partage, de respect, d'humilité. Un univers forcément décalé, loin des exploits individuels, loin de l'impossible, plus proche des gens.

Une idée trônant au dessus de tout cela : non la montagne n'est pas qu'un rocher froid sur lequel gisent les morts, non la montagne n'est pas une réserve d'élites égo-centrées, non elle n'est pas que marginale, lointaine, inaccessible. La montagne est là, dans la vie de tout le monde, tous les jours. Elle se forme comme l'objectif à atteindre, la difficulté à surmonter, le petit trac au fond du ventre alors qu'on s'apprête à rencontrer l'autre, celui ou celle qu'on aime, celui ou celle qu'on ne connait pas.

La montagne est plurielle et universelle.

Oui, c'est de cette montagne là que je souhaite parler, celle que je retrouve la veille de poser mes skis sur les pentes du Pumori, celle que j'admire en haut de ces sommets du Queyras, celle que je découvre, ébahi, sur la crête déchirée du Balaïtous, celle que je partage avec Didier, Erin, Benjamin, et tous ceux qui me suivent.

Une montagne qui a un sens, une dérision, une envie de vivre et non celle, morbide ou effrayante, inaudible, forteresse déshumanisée du monde ou super production marketing qu'on nous sert à longueur de temps. 

 

Pour raconter cette histoire cette année, je me suis pris au jeux de la trilogie. Une trilogie multiple, interdisciplinaire, une trilogie montagnarde. Où l'important n'est pas le dernier exploit de falaise où le chronomètre vissé dans la tête mais plutôt l'indispensable et inaliénable envie d'être là-haut. Longtemps, durement, pleinement. Se remplir de montagne, se remplir d'odeurs, de passions, de vues imprenables, de sourires ... se remplir de vie.

Et partager, partager, donner, parler les yeux grand ouverts sur le monde. Parler même peu même mal, mais donner cette envie, donner mes rêves ... tous mes rêves. 

Parce qu'on ne vit rien si on ne le partage pas.

En descendant du Pumori, dernier volet de ma trilogie, j'avais le coeur léger. Je n'avais pas accompli mon rêve mais je l'avais vécu, pleinement, entièrement, jusqu'au bout. Et c'est bien toujours là l'essentiel : y aller, entièrement. Y aller, tout donner et ne garder que l'essentiel : la vie.

Etre semeur de rêves ... et voir enfin les yeux du monde se remplir d'étoiles.

#beproudstayalive

 

Trilogie 2016 :

>>> fin juillet

"Le voyage d'Umberto" Balaïtous, Pyrénées, enchainement de 4 voies entre TD+ et ED+. Pour la plupart : 1ère répétition et libération intégrale de toutes les longueurs avec Didier Angelloz. https://youtu.be/3f4kpoXznKI

>>> début septembre

"Run through the borders" Queyras, France, un tour du Queyras au plus près de ses frontières : 160 kms, 14000 mètres de dénivelés en 63 heures au profit de la Croix Rouge Française. https://youtu.be/2lfKXpcZ8xA

>>> novembre

"Pumori 2016" Népal, tentative de 1ère descente de la face Sud-ouest du Pumori, 7161 mètres. 1100 mètres de pente entre 40° et 50° degrés avec Erin Smart et Benjamin Ribeyre. Dernier point atteint : 6700 mètres. https://youtu.be/0OIcTqvtOtM

 

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