La beauté de l'Homme.
La pointe percée dans les Aravis.
Encore une semaine à courir après la beauté. Les jours se suivent, le soleil est au rendez-vous, les voyageurs de l'inutile se sont préparés, prêts à affronter l'inconnu.
Guy et Jean-Marc arrivent au col Blanc, entre la petite Fourche et Tête Blanche,
pendant les journées de préparation au Mont Blanc.
L'inconnu ici, est partout, dans la manière de faire comme dans les conditions de la montagne. Une remise en question permanente, voilà ce que l'on trouve là haut, une humilité sincère, et forcément, lorsque tout va dans le bon sens, une certaine tendresse envers celle qui nous permet de vivre tous ces moments de bonheur.
Du glacier du Trient aux contreforts du Goûter, la montagne nous a permis de profiter pleinement de ses charmes.
Sur le sentier des rognes, le gardien de Chamonix veille !
Et pourtant, pourtant rien n'est gagné d'avance, même si la météo est bonne, même si la tête est déjà au sommet, prête à s'envoler vers les grands espaces, vers l'immensité de nos rêves.
Un nuage, du vent, et l'instant devient fragile, les questions fusent, la motivation, âprement gagnée jour après jour toute une semaine durant, s'effrite, la confiance aussi.
Le lenticulaire sur le sommet du Mont-Blanc.
C'est alors que nous devenons humains, simples petits points perdus sur le fil d'une arête infinie, c'est alors que notre force devient ridicule, et qu'il faut nous retrancher vers les profondeurs de notre être. Serrer les dents, faire attention à notre corps exposé aux éléments, s'écouter, regarder l'autre, regarder le nuage, se protéger du vent, du givre, de nous même, de nos doutes et de nos peurs.
Bruno et Nicolas au sommet du Mont Blanc ... pas si facile que ça !!!
Une fois arrivé au sommet du Mont Blanc, la tête dans le nuage, nous pouvons enfin admirer ... la blancheur cotonneuse du brouillard.
Mais n'existe-t-il pas une autre beauté, celle qui nous a permis de nous dépasser, celle qui se trouve dans les profondeurs de nous même, celle qu'on ne trouve justement que dans ces moments si particuliers, où enfin nous nous retrouvons nus, à notre place ridicule d'être humain ?
C'est cette beauté qu'il faut chercher là haut, tout en haut, la beauté simple et sincère de l'Homme.
Merci à tous pour votre détermination enthousiaste !