Le trek de "La Montagne Blanche"

Publié le par Paul Bonhomme

Le French pass

 

Sur le descriptif, ce trek est engagé. Considéré comme l'un des plus durs du Népal et pour cause : une semaine à dormir au-dessus des 4000m, sous tente, dans l'un des coins les plus reculés du pays. Pourtant, tout change, la route grignote du terrain aux bananiers et aux bambous qui ploient sous la poussière, libérant du temps, raccourcissant les étapes, les distances, permettant aux soins d'arriver plus haut et à la vie de persévérer, de s'accrocher aux pentes délicates mais abruptes et parfois meurtrières.

 

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Alors au lieu de regarder ses pieds, on regarde en l'air, parce que tout est plus facile, alors on découvre un peu plus l'acharnement et la solitude, l'exposition des vies des gens de là haut. Et on se tait.

 

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Plus haut, après les dernières bières et les dernières vies, les derniers sourires, se glisse un glacier rocailleux, et on change d'univers, les bruits sont plus sourds, les pas plus lourds, et le souffle devient court. C'est le monde de l'altitude, le monde froid et austère de l'altitude dans lequel tant de gens ont perdu la vie. C'est ça aussi le Dhaulagiri : un tas de caillous et de glace où nos vies n'ont pas leur place. Nous ne serons que de passage, pourtant, Jean-Jacques le sait mieux que les autres, ce passage, aussi bref soit il, n'est pas gagné d'avance. Le corps apprend la violence, les nuits deviennent tapageuses, les tempes oppressent le cerveau qui tente de reconnaitre le mal qui l'envahit. Le bonheur est à ce prix !

 

Paul, Kalu, Patrick, Daniel et Olivier, au sommet, vers 6000m et des brouettes

 

Et oui, malgré tout, c'est pour cela que nous sommes venus, pour ce bonheur immense de l'altitude. Tout est majestueux ici, les montagnes, les lumières, les vallées et jusqu'à nos âmes, qui, égarées, se purgent enfin du temps perdu de nos vies maladroites.

Oui, lorsque tout devient limpide et que nos pensées s'épongent de nos doutes, alors le bonheur coule dans nos yeux, immense, comme le sont ces montagnes qui nous entourent, comme est l'émotion que l'on ressent alors.

 

Dsiban, Kalu et Samir, une équipe du tonnerre

 

La montagne est blanche, immaculée, parce qu'ici, elle est bien trop imposante pour que quiconque puisse la salir ou la blessée, et lorsque nous rampons à ses pieds, elle nous transforme un peu, nous rendant meilleur, nous montrant le merveilleux.

 

Dans le bus ... la bonne humeur est prégnante !

 

Merci à Jean Jacques, Daniel, Dominique, Daniel, Françoise, Georges, Bruno, Olivier, Cécile, Patrick, Pascal, les voyageurs, merci à Kaluman, Dsiban, Samir, Budde, Taschi, toute l'équipe de Tamserku, tous les porteurs qui portent bien plus que nos bagages, ils portent jusqu'à nos rêves !

 

N'hésitez pas à aller voir l'album photo "Le trek du Dhaulagiri" !!!

 

 

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R
<br /> <br /> Merci Paul de nous faire partager ces moments de Bonheur, de Beauté, et de divertir mes pauses méridiennes en me permettant de m'évader en pensées tout Là Haut !!!! tout le plaisir de<br /> retrouver en image Cécile et Olivier ! Bises à tous<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Bonjour Paul<br /> <br /> <br /> De belles images et de jolis mots qui me donnent encore plus envie de partir l'année prochaine même si pour moi Népal 2011 sera beaucoup moins téméraire !<br /> <br /> <br /> En attendant de te voir à Serre Che pour que tu nous racontes tout ça de vive voix<br /> <br /> <br /> Faby<br /> <br /> <br /> <br />
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